Sylvia MATHERN : passer au vert à la maison

Sylvia MATHERN, habitante de Machault, nous raconte comment sa famille a réalisé des économies et s’est alignée avec ses valeurs en changeant de mode de consommation.
Pourquoi avoir revu vos modes de consommation ?

Habiter en maison me donnait l’impression que désormais, beaucoup de choses pouvaient changer et être mises en place, de faire comme on avait vraiment envie de le faire. On voulait plus de simplicité, mieux vivre pour nous et pour la planète

Quelles actions avez-vous mises en place ?

La première des choses a été d’installer un composteur ainsi que des carrés potagers. Le potager s’est depuis un peu agrandi.  

Au fil du temps, plusieurs choses se sont mises en place. Entre autres, beaucoup de nos biens sont de seconde main, trouvés en ressourcerie ou friperie (une grande partie de mes vêtements, de nos meubles, les jouets de notre fille…) et lorsque nous voulons nous séparer de quelque chose, nous donnons au lieu de jeter. J’essaie de faire certaines choses moi-même, comme la lessive par exemple, que je prépare à partir de la cendre de notre poêle à bois.

Au niveau de l’alimentation, je prépare mes menus à la semaine, fais mes courses en fonction des menus établis, privilégie les courses en vrac, les produits locaux. J’essaie de privilégier le fait-maison également pour les petits déjeuners, les goûters, les yaourts ou les sodas. J’utilise beaucoup mon stérilisateur pour faire les conserves moi-même. Nous consommons l’eau du robinet et récupérons l’eau de pluie pour le jardin.  

Dans la salle de bain, je suis passée au savon et shampoing solides. C’est d’ailleurs dans la salle de bain que passer au zéro déchet a été le plus facile. Lorsque ma fille est née, je lui avais préparé des lingettes lavables, j’utilise moi-même des lingettes et serviettes hygiéniques lavables.  

Ma liste n’est pas exhaustive, je dois certainement en oublier !   

Pour quels résultats ?

Lorsque que l’on composte, cuisine les chutes, passe au lavable, on le voit de suite dans la poubelle et le porte-monnaie. La première année, j’avais été étonnée de constater que nous avions presque réduit les déchets de moitié

Les économies se font également grâce aux menus et courses à la semaine. Tout est cuisiné en une fois, du coup, rien ne se perd.

Avez-vous dû faire des concessions ?

Je ne pense pas que nous ayons fait de concessions. Les choses se sont faites petit à petit et finalement, très naturellement. Ce que nous faisons nous ressemble.   

Quelles sont les futures actions que vous souhaiteriez entreprendre ?

Agrandir le potager, pousser le zéro déchet encore plus loin, notamment dans la cuisine, en fabriquant des bee-wraps, des charlottes en tissu pour les casseroles, des éponges lavables, entre autres et surtout, essayer de fabriquer mes propres savons !   

Quel conseil donneriez-vous à celles et ceux qui souhaitent se lancer ?

De ne pas se mettre de pression ! Il est impossible de tout pouvoir changer d’un coup et c’est contre-productif. Il ne faut pas se fixer pour objectif le fameux bocal contenant les déchets à l’année, présenté partout comme le graal du zéro déchet, car il relève du mythe. Chaque geste compte, et chacun fait comme il peut, à son propre rythme.