Que contiennent nos poubelles ?

Une récente étude réalisée par ECOGEOS et le SMITOM-LOMBRIC a examiné de près ce que nous jetons dans notre poubelle et comment ces déchets sont gérés. Résultat : il y a encore beaucoup à améliorer, surtout en matière de tri et de valorisation des déchets organiques.

Analyse des habitudes de tri

En 2023, un habitant du territoire du SMITOM-LOMBRIC a produit en moyenne 256 kg d’ordures ménagères résiduelles (OMR) par an. Ce chiffre inclut tout ce qui n’est ni recyclé ni trié à la source, comme les restes alimentaires, les emballages plastiques ou verre, et le papier. Ainsi, deux tiers des déchets retrouvés dans les OMR auraient pu être triés séparément.

Parmi ces ordures, 22 % sont des biodéchets, c’est-à-dire des déchets alimentaires ou de jardin qui pourraient être compostés au lieu d’être incinérés ou enfouis. De plus, 7 % des déchets étaient du gaspillage alimentaire : des aliments encore emballés ou périmés qui n’ont jamais été consommés.

Des progrès encore possibles dans le tri des emballages

Selon l’étude, on retrouve environ 85 kg d’emballages mal triés (par habitant et par an) dans les ordures ménagères. Ils incluent non seulement des bouteilles et flacons en plastique, mais aussi des cartons et des emballages en métal, comme les canettes ou boîtes de conserve. Ces matériaux, s’ils étaient correctement triés, pourraient être recyclés et réintroduits dans les chaînes de production, réduisant ainsi la pression sur les ressources naturelles et diminuant les émissions de CO2 associées à la production de nouveaux matériaux.

Les erreurs de tri dans le bac jaune ont un coût. En effet, il faut compter 393 € de surcoût pour 1 tonne de refus de tri.

Mémo tri : les emballages

Qu’ils soient en métal, carton, papier et plastique de tous types (tubes de dentifrice, emballage de jambon, pots de yaourt, etc.), tous les emballages ont leur place dans le bac jaune ou la borne emballage, ainsi que les papiers, journaux et magazines. Inutile de laver les emballages, il suffit de bien les vider.

Attention : les emballages en verre sont à jeter dans les bornes prévues à cet effet.

Le potentiel de réemploi dans les déchèteries

Autre conclusion de l’étude : 7 % des déchets déposés en déchèterie, comme les meubles, les matériaux de construction ou les textiles, pourraient être réutilisés.

Des solutions adaptées aux biodéchets​

Deux offres complémentaires sont possibles pour gérer au mieux vos biodéchets​ :

Quelques astuces pour réduire ses déchets verts

  1. Choisir des arbres et arbustes à croissance lente (hortensia, myrte, etc.).
  2. Privilégier les gazons à croissance peu rapide, afin de tondre moins souvent.
  3. Opter pour la tonte haute (7-8 cm) : cela rend l’herbe plus résistante à la sécheresse, diminue les risques d’invasions de plantes indésirables, maintient un sol plus fertile et ralentit le développement du gazon.
  4. Adopter le mulching : il suffit de ne pas ramasser le gazon lors de la tonte, en retirant le sac de sa tondeuse. L’herbe coupée se décomposera naturellement et apportera au sol des éléments nutritifs essentiels.
  5. Pailler : cette technique consiste à disposer une couche de matériaux organiques aux pieds des plantes et arbustes de votre jardin ou potager (tonte de gazon, paille, broyat de végétaux, feuilles…). Cette pratique permet de protéger et d’améliorer la croissance des végétaux tout en diminuant le développement des mauvaises herbes.