SMITOM-LOMBRIC : Comment avez-vous eu connaissance de ce dispositif ?
Aude GUILLE : L’idée initiale était de créer un potager sur la crèche. Guidés par la PMI (service de protection de l’enfance maternelle et infantile) qui édite des « fiches outils », il était inscrit qu’un échange avec le SMITOM était encouragé, pour tout projet de compostage. Après une mise en relation aisée avec le SMITOM, nous avons conjointement élaboré un projet « site de compostage », en parallèle de notre projet « potager ».
Quelles ont été les étapes importantes dans la mise en place de votre composteur partagé ?
D’abord, recueillir l’adhésion des équipes (auxiliaires et agents polyvalents), l’équipe de direction étant d’emblée attirée par le projet. Puis, il a fallu exposer les arguments auprès des élus et du Maire. Enfin, planifier l’arrivée du site de compostage et identifier le lieu idéal dans le jardin de la crèche, en partenariat avec le service espaces verts de la ville et le SMITOM.
Comment le composteur a-t-il été accueilli ?
Plutôt positivement par les équipes sur place. Quelques réticences d’autres services de la ville, sur la crainte que le site de compostage devient le lieu d’installation d’animaux nuisibles (des rats notamment). Les familles ont accueilli avec enthousiasme le projet et se sont montrées curieuses.
Avez-vous suivi la formation de référent de site proposée par le SMITOM ? Si oui, a-t-elle eu un impact sur votre pratique ?
Oui, l’équipe de direction et 2 agents polyvalents (en charge de la cuisine par alternance) ont pu en bénéficier. Cela a permis d’apporter des connaissances théoriques, de repositionner le compostage dans un travail collectif et bénéfique pour la planète.
Cela a aussi valorisé nos agents dans leurs missions. Lors de la formation, nous avons pu échanger sur les craintes évoquées concernant les nuisibles et des solutions simples ont été proposées : être vigilant au brassage, vérifier le bon équilibre des déchets en décomposition, proposition d’installation de grille « anti rats », et dans un premier temps ne pas composter les déchets carnés.
Des nuisances ont-elles été constatées au cours de l’utilisation de votre composteur ?
Nous constatons des mouchettes de temps en temps. Les escargots ont élu domicile, pour le plus grand bonheur des enfants !
La pratique du compostage vous demande-t-elle un investissement personnel important ?
Non, nous avons opté pour le tri dès l’assiette, en mettant un deuxième récupérateur de déchets sur les chariots de repas. Un « menu du composteur » a été créé afin que l’ensemble des professionnelles s’y retrouve plus facilement. Nous avons participé en avril au transfert du premier bac pour le laisser en maturation pour quelques mois.
Enfin, se rendre disponible pour l’accompagnement individuel proposé par le SMITOM est un « investissement » mais bien rendu, car les équipes sont félicitées pour la bonne tenue du site de compostage : valorisation des pratiques encore une fois !